ONU, 28 juillet. /TASS/. L’Arabie saoudite et la France ont obtenu l’accord de la Banque mondiale pour débloquer 300 millions de dollars en faveur de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, a annoncé le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan Al Saoud.

“Le royaume, en coopération avec la France, a réussi à faire approuver par le conseil d’administration de la Banque mondiale un versement de 300 millions de dollars pour le soutien à la bande de Gaza et à la Cisjordanie”, a-t-il déclaré lors d’une conférence internationale de haut niveau organisée par l’ONU sur le règlement de la question palestinienne.
Le chef de la diplomatie saoudienne a également souligné que Riyad travaillait à la signature d’un mémorandum d’entente avec la Palestine portant sur la transformation technologique, le développement du capital humain, ainsi que sur le soutien aux entreprises palestiniennes. Le royaume entend partager avec Ramallah son expérience en matière de formation des fonctionnaires et d’enseignement des technologies modernes aux jeunes.
Selon les autorités saoudiennes, la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, garantirait la sécurité au Moyen-Orient. “Il ne s’agit pas seulement d’une position politique, mais d’une conviction profondément ancrée selon laquelle un État palestinien indépendant est la véritable clé de la paix dans la région”, a insisté le ministre saoudien des Affaires étrangères. Il a appelé les participants à la conférence à adopter le document final, qui constitue un plan d’action commun visant à résoudre le conflit israélo-palestinien par la création de deux États indépendants.
La situation au Moyen-Orient s’est fortement aggravée après l’infiltration, le 7 octobre 2023, de combattants du mouvement palestinien Hamas depuis la bande de Gaza sur le territoire israélien, accompagnée d’assassinats dans des localités frontalières et de prises d’otages. Israël a alors annoncé un blocus total de Gaza et lancé une opération militaire visant à libérer les otages et à neutraliser le potentiel militaire du Hamas. En mars, l’armée israélienne a repris les hostilités dans la bande de Gaza, rompant le cessez-le-feu instauré en janvier de la même année. Plusieurs rounds de négociations, sous médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, n’ont pas permis de définir les conditions d’un nouvel accord.