TOKYO, 26 septembre. /TASS/. L’Arabie saoudite prévoit de proposer aux pays asiatiques d’installer sur son territoire des centres de données pour le fonctionnement de l’intelligence artificielle (IA), le royaume disposant d’une électricité peu coûteuse. C’est ce qu’a déclaré le ministre saoudien des Investissements, Khaled ben Abdel Aziz al-Faleh, dans un entretien accordé au site d’information Nikkei Asia.

Selon lui, le pays cherche à développer ses relations avec la Chine, la Corée du Sud, l’Inde et les partenaires d’Asie du Sud-Est, le marché asiatique étant stratégique pour le royaume. Il a souligné que le pays “ne souhaite pas se concentrer uniquement sur les États-Unis”, malgré le leadership américain dans le domaine de l’IA. “Nous considérons que l’IA deviendra un secteur autonome, car elle générera des revenus grâce à la vente de capacités de calcul et à l’hébergement de centres de données”, a ajouté le ministre.
Il a précisé que la croissance de la demande en électricité constituait un facteur clé de l’attractivité de l’Arabie saoudite, le pays disposant “de certains des prix de l’énergie les plus bas” grâce à la disponibilité du pétrole, du gaz, ainsi que de l’énergie solaire et éolienne. Le ministre a également indiqué que le royaume investissait les revenus issus de la vente de pétrole dans le secteur de l’IA.
En mai dernier, un fonds public, Humain, a été créé pour transformer le royaume en l’un des centres mondiaux du développement des technologies d’IA. Le fonds prévoit de construire d’ici 2030 des centres de données d’une capacité totale de 1,9 million de kilowatts, et d’augmenter cette capacité à 6,6 millions de kilowatts d’ici 2034.
L’agence Bloomberg avait auparavant rapporté que les centres de données nécessaires au fonctionnement des réseaux de neurones artificiels pourraient consommer, d’ici 2035, 4,4% de l’électricité produite dans le monde, soit 1,6 milliard de kilowattheures.